Pourquoi Stop Croisières ?
Simulations de surf, patinoires, théâtres, casinos, piscines, bains à remous, toboggans aquatiques géants, mini-golfs, laser-games. À l’heure de l’urgence écologique, a-t-on vraiment besoin de mettre tout ça sur un bateau ? C’est ce que propose pourtant l’industrie des croisières, secteur du capitalisme en plein essor embarqué dans une course aberrante à la surenchère, qu’importe les conséquences.
Au niveau environnemental comme au niveau humain, rien ne justifie le maintien de ces villes flottantes absurdes, énergivores et toxiques. Nous, collectifs et habitant.tes de la région marseillaise et d’ailleurs, rassemblé.es sous STOP CROISIÈRES avons décidé d’en finir avec cette industrie désastreuse pour notre santé et les écosystèmes. Notre air, nos mers et notre santé ne sont pas à négocier.
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Nos arguments
Respirer les croisières… et mourir
Maladies respiratoires, cardiaques et pulmonaires, cancers, allergies, asthme, altérations du développement des fœtus et entre 50 000 et 60 000 décès par an en Europe sont provoqué·es par les SOx (oxydes de soufre), les NOx (oxydes d’azote) et les particules fines émises lors de la combustion du fioul lourd utilisé par le trafic maritime.
Pour masquer la pollution de l’Air… ils polluent la mer
« Pas de panique ! On neutralise les fumées avec nos scrubbers », nous dit l’industrie des croisières en rejetant à la mer l’eau de lavage polluée qui, ajoutée aux eaux usées des activités à bord et aux retombées de fumée qui gardent une partie de leur toxicité, provoque le réchauffement et l’acidification des mers et océans, l’accélération du réchauffement climatique et la mort des écosystèmes marins.
Entre les croisières et le climat, il faut trancher
4,4 tonnes d’équivalent CO2 : c’est l’empreinte carbone d’une croisière standard pour deux, alors que les accords de Paris nous limitent à 2 tonnes d’équivalent CO2 par personne et PAR AN ! Gardons notre « budget carbone » pour les activités prioritaires.
Un gaspillage insoutenable de ressources et d’énergie
Au-delà de la question climatique, des quantités de matière gigantesques sont extraites, transformées, façonnées, entretenues et recyclées pour cette industrie de loisir parfaitement dispensable où chaque bateau branché à quai peut consommer autant d’électricité que des dizaines de milliers de foyers… alors que dans un contexte de raréfaction des ressources nous avons plus que jamais besoin de sobriété.
Un bénéfice économique dérisoire
Surconsommer à bord au détriment des territoires, telle est la philosophie de cette industrie qui fonde sa rentabilité sur une accumulation de services superflus et la concurrence entre les ports d’accueil pour les sous-payer. « Mais nous apportons 20 000 emplois français », nous assurent les études menées par leurs lobbies. Vrai ou pas, ce sera largement compensé par la création d’emplois à plus haute valeur sociale/environnementale.
Fraude sur mer
Peu de lois au pays des croisières : les pistes sont brouillées en dispersant les structures d’entreprise sur plusieurs pays, les taxes réduites à 1% des bénéfices en s’enregistrant dans des paradis fiscaux, les crimes à bord restent souvent impunis et le personnel, recruté où la main d’œuvre est la plus corvéable est exploité et sous-payé, sans salaire minimum ni limite de temps de travail.
Vous reprendrez bien un peu de greenwashing ?
Face aux accusations des populations locales et des médias, l’industrie se déguise en écologiste tout en cachant sa crasse sous le tapis : polluer la mer au lieu de l’air, remplacer un carburant toxique par un autre, ravager l’Arctique… En plein dans l’oxymore du capitalisme vert.
Des mensonges pour cacher leurs crimes
Le Club de la Croisière, désormais Marseille Cruise, auquel Marseille n’adhère plus mais qui impose toujours sa loi à la Métropole et au département, opère un lobbying intense pour défendre les intérêts d’une poignée de capitalistes, à coups de désinformation et de pression sur les élu·es.
Des avancées insuffisantes
Certaines choses vont tout de même dans le bon sens à Marseille, en Méditerranée et ailleurs : début d’électrification des navires à quai, projet de mise en place d’une zone à faible émission, limitation du trafic et des scrubbers, abandon d’extension de port… mais resteront insuffisantes tant qu’elles éviteront le fond du problème.