Action lors du conseil de surveillance du Grand Port Maritime de Marseille

Le 25 novembre,  nous avons rappelé au conseil de surveillance du Grand Port Maritime de Marseille l’aberration que sont les croisières, avec Extinction Rebellion Marseille et ANV-COP21 Marseille.

À 10h40, nos militant-es sont monté-es sur le toit et ont déployé des banderoles sous les yeux des membres du conseil de surveillance, instance décisionnelle du port, pour faire entendre leurs voix et celles des scientifiques.

Cette action a fait suite à la lettre envoyée fin septembre par le collectif, demandant au port de mettre à l’ordre du jour l’arrêt des croisières à Marseille et l’accompagnement de cet arrêt en favorisant la création de nouveaux secteurs portuaires durables.

Nous n’avions pas eu de réponse mais sur le toit, nous avons pu remettre cette lettre en main propre à l’adresse des deux nouveaux membres du conseil fraichement nommés, Messieurs Castaner et Richard, rejoignant ce jour-là le Grand Port Maritime de Marseille.

Sur nos banderoles, il était écrit pourquoi nous demandons cet arrêt : « Pour la mer, Pour l’air, Pour le vivant, Pour le climat et Pour la justice sociale et fiscale » que l’industrie de la croisière met en péril.

Retrouvez plus de détails sur nos revendications (👉 https://www.stop-croisieres.org/argumentaire)

Nous avons dénoncé aussi par un collage que les décisions actuellement prises par le port de Marseille ne sont « PAS À LA HAUTEUR » des enjeux écologiques et mettent en danger la population et le vivant. Par ailleurs, sous la fenêtre du conseil, nous avons étendu une banderole pour leur demander d’opérer le changement nécessaire pour répondre au défi climatique actuelle : « AVIS DE TEMPÊTE, VIRONS DE BORD ».

Nous déplorons que le Grand Port Maritime de Marseille ne s’appuie sur aucun conseil scientifique pour prendre ses décisions et avions interrogé Wolfgang Cramer, directeur de recherche au CNRS et co-auteur du rapport du GIEC. Nous avons alors lu ses mots à propos des croisières : « Les solutions actuellement proposées par les armateurs, comme le remplacement du fioul par du gaz naturel liquéfié, ne répondent en rien à la nécessité de réduire drastiquement les émissions. Remplacer une énergie fossile par une autre énergie fossile n’est pas une solution au problème du climat ».

Devant l’incompatibilité de ce modèle avec les crises que nous connaissons (climatique, énergétique, sanitaire…), nous demandons que l’arrêt des croisières soit pensé dès à présent pour ne pas être subi demain. Nous partageons l’inquiétude des travailleurs du port quant à la mise en danger de leurs emplois. C’est pourquoi nous insistons sur l’importance de planifier dès maintenant la reconversion des postes dépendants de l’industrie des croisières pour ne pas ajouter les travailleurs et les travailleuses à la longue liste des personnes déjà impactées par l’aveuglement et la cupidité de cette industrie polluante.