Consultation Citoyenne pirate sur l’avenir du J4

Le J4 est l’esplanade du Mucem, à Marseille (récemment renommée « esplanade Gisèle Halimi »). Le Grand Port Maritime de Marseille (le GPMM) a pour projet d’y construire un terminal de croisières de luxe. En décembre 2024, les armateurs qui avaient remporté le marché ont jeté l’éponge. Cependant, le GPMM souhaite relancer ce projet qui va a l’encontre de toute considération écologique et sociale à Marseille et a publié un nouvel appel d’offre en février.

Nous allons répondre à cet appel d’offre pour porter une réponse alternative à ce projet, qui soit construite avec et dans l’intérêt des citoyen·nes

Le samedi 7 juin, Stop Croisières était sur l’esplanade de La Major pour interroger les habitant·es et les personnes de passage sur leurs souhaits d’aménagement de cet espace. Nous avons organisé des ateliers participatifs pour faire émerger des idées, et nous avons aussi interrogé les visiteur·euses.

Ateliers de réflexion et de construction

Historiquement, le J4 a subi plusieurs mutations au fil des grands plans d’aménagement portuaires et urbains : depuis le port marchand jusqu’à l’Esplanade avec les musées que nous connaissons aujourd’hui.

Le J4 est utilisé pour des escales de croisières de luxe depuis quelques années (près de 100 escales prévues en 2025) mais cette zone n’est actuellement pas pourvue d’un bâtiment dédié à l’accueil des passagers. Le projet de terminal de croisières de luxe consiste en la construction d’une gare maritime de 1000 m² par 11 m maximum de haut. Du fait de ce projet, le GPMM prévoit de tripler le nombre d’escales : il est attendu 96 escales en 2025 et 125 en 2026.

Ci-dessous plus de détails sur l’histoire du J4 et le projet du GPMM :

L’histoire des mutations du J4 et le projet actuel · voir en grand ↗

Lors de cette journée, de nombreuses idées ont émergé. Les thèmes qui sont revenus les plus fréquemment sont :

  • végétalisation et fraîcheur,
  • espaces sportifs et ludiques,
  • promenade, accessibilité, ouverture, baignade,
  • activités en lien avec la mer et le port,
  • espaces de rencontre, d’art ou de culture, d’évènements,
  • calme et contemplation.

La synthèse complète des idées est disponible ici.

Des post-its et des dessins suite à l’atelier

Les participant·es plébiscitent un avenir très différent de celui envisagé par le GPMM pour cet espace, plus ouvert, vivant, convivial, frais et moins mercantile. Ce sont aussi des options qui vont beaucoup plus dans le sens de l’adaptation climatique, de la préservation de la biodiversité et de la réduction de nos émissions de gazs à effets de serre. Les croisières ont de nombreux effets néfastes : émissions de CO2, de NOx, de SOx, pollution des eaux… voir notre argumentaire pour plus de détails. Les croisières de luxe ne dérogent pas à cette règle : malgré les tentatives de verdissement de surface des armateurs, les émissions par voyageur·se sont encore plus élevées que pour les croisières classiques. Malgré le prix des billets, ils ne font même pas l’effort de sortir du système des pavillons de complaisance.

Ci-dessous un deuxième poster rappelant la croissance de ce secteur et ses externalités négatives :

L’impact des croisières · voir en grand ↗


Nous sommes en train de constituer un groupe de travail pour proposer un projet alternatif à ce terminal de Stop Croisières. Écrivez-nous à contact@stop-croisieres.org si vous êtes curieux·se ou souhaitez participer, toute contribution est bienvenue !