Le 27 septembre, c’est la journée mondiale du tourisme.
Mais le tourisme n’est pas un phénomène anodin. Il implique souvent la venue de milliers ou de millions de personnes aux mêmes endroits. Il amène à l’extension d’aéroports, à la construction de navires de croisières gigantesques, il fait flamber les loyers et pousse les habitants·es hors du centre-ville etc. On ne peut pas célébrer un phénomène qui ignore ces paramètres sociaux et écologiques.
Alors s’est formé le réseau SET. Un réseau de villes européennes pour repenser le tourisme autrement que par la masse et la consommation de lieux. Ce même jour Barcelone, Lisbonne, Naples, Palma, Ajaccio, Marseille, Venise, Valence, Toulon, Cordoba etc. appellerons à repenser les voyages à hauteur des réalités locales.
A Marseille, le centre-ville prend des allures de vitrine touristique. Les croisières arrivent, polluent et repartent. L’aéroport s’agrandit pour drainer plus d’avions climaticides. Les immeubles des habitants·es s’écroulent, les migrants·es et SDF dorment dans la rue pendant que les Airbnb et beaux hôtels se multiplient, que les prix s’élèvent.
Or Marseille n’est pas à vendre. Marseille c’est nous, c’est toi et nous ne donnerons pas ce qui fait notre vie à un phénomène aussi destructeur s’il n’est pas repensé radicalement.