Plusieurs villes du sud de l’Europe lancent un appel unifié à l’occasion de la Journée mondiale du tourisme. L’ objectif est de dénoncer l’impact et les conséquences de l’intensification du tourisme dans cette phase post-pandémique compte tenu de l’aggravation de la crise climatique et sociale.
Cet été, nous avons assisté à un retour du tourisme de masse qui, dans certains cas, se rapproche statistiquement de la période pré covid, dans d’autres, il la dépasse nettement. Cela réactive et aggrave les processus d’exclusion de la population locale et d’exploitation/précarité du travail pour une population déjà très touchée par la crise économique provoquée par la pandémie. Mais cela a aussi un impact sur la pollution de l’air et de la mer, avec des arrivées massives de touristes par les airs et par bateaux.
Pour toutes ces raisons, le réseau SET a choisi une nouvelle fois la date symbolique de la journée mondiale du tourisme pour appeler à manifester. Cette journée est en effet utilisée par les lobbies et les administrations publiques pour célébrer de nouveaux records et donner une nouvelle image positive à une industrie néfaste.
A Marseille, à l’initiative du collectif Stop Croisières, la mobilisation s’est faite autour des thèmes des croisières, de l’extension de l’aéroport et de l’augmentation du prix des logements. Ces problématiques englobent bien celle du tourisme de masse car ce sont des conséquences d’un modèle de tourisme et de développement économique peu soucieux des enjeux environnementaux, sociaux et économiques actuels de la cité phocéenne. Cette mobilisation a permis de mettre en lumière les différents collectifs et personnes mobilisé.e.s sur ces sujets.